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test du jeu Gran Turismo 5

Cinq années de développement auront été nécessaires pour venir à bout d’un colosse du jeu vidéo. Gran Turismo 5 peut-il encore prétendre au titre suprême, ou semble-t-il être une supercherie ?

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Aujourd’hui, Gran Turismo n’est plus la seule licence à proposer une expérience de course proche du réalisme. Microsoft a depuis développé sa propre licence, désormais couronnée de succès avec Forza Motorsport 3. Après cinq ans d’attente depuis Gran Turismo 4, et accessoirement le passage des trois Forza, que peut-on attendre de "The Real Driving Simulator" ? Pour ma part, il m’aura fallu une grosse vingtaine d’heures et quelques péripéties pour me forger un avis, indépendamment des tests déjà parus. Tout d’abord, je tiens à préciser que bien qu’ayant retourné dans tous les sens les trois Forza, j’ai bien évidemment roulé ma bosse sur quasiment tous les Gran Turismo, dont le premier en japonais. Comme tout bon fan de jeux de course qui se respecte, j’attendais donc avec une certaine impatience GT5. C’est donc avec le plus grand bonheur que j’ai déballé mon édition Collector (et non Signature) du soft. Depuis, le monde s’est écroulé. https://www.youtube.com/watch?v=FnQptBMgxsc

Gran Turismo 5 : chronique d’un gâchis vidéoludique

Après cinq longues années de développement, ayant occupé des centaines de personnes, coûté des dizaines de milliers de dollars, et généré un buzz médiatique gigantesque, je peux dire que Gran Turismo 5 est un mensonge, une escroquerie.

Commençons par le contenu, certes plus varié que son concurrent direct, mais dont la qualité laisse globalement à désirer. La simulation japonaise propose en effet les classiques courses sur asphalte, en plus des pistes sur terre ou neige. Les bolides réagissent de manière crédible sur asphalte, ainsi que sur neige, mais sont complètement incontrôlables sur terre. L’impression de conduire un croisement entre un tank et une savonnette n’était par contre pas autant présente sur ce type de revêtement dans les précédents opus. On retrouve les mécanismes déjà éprouvés dans la série, tels que les différents permis à passer, les coupes à thème, et la possibilité de booster son bolide pour évoluer dans la carrière.

GT5-2.JPGEvoluer ? La carrière prend en compte la gestion de niveaux d’expérience, comme dans Sonic & SEGA All-stars racing , niveaux donnant accès à de nouveaux joujoux à quatre roues, coupes ou évènements spéciaux. De plus, elle propose deux modes bien distincts et pourtant complémentaires : l’A-spec et le B-spec. Dans le premier, on conduit soi-même sa voiture, tandis que le second vous permettra uniquement de manager un pilote. Alors soyons très clair, cette gestion est sommaire, voire anecdotique pour y perdre un nombre conséquent d’heures. Ici, le management se résume à augmenter, baisser ou maintenir le rythme du bourrin bipède quand on ne lui demande pas de dépasser. Bien sûr, le cobaye est soumis à une barre de fatigue mentale et physique qu’il faudra gérer, élément aisément zappable avec l’utilisation d’une caisse surboostée, mais convenante aux prérequis de course. Bref, si l’on s’ennuyait à tourner le volant, avec le mode B-spec on pourra désormais dormir devant la console. La bonne nouvelle, c’est que notre poulain (ou nos poulains si on aime les soirées cagoules et cuir) ne demande pas d’investissement particulier et rapporte de l’argent. Fort heureusement, GT5 regorge de circuits. Il arrive d’avoir une piste en triple exemplaire, à l’endroit, à l’envers, avec une condition climatique/horaire. Comme pour les modèles de voitures, les fans ne seront pas gênés. L’amour rend aveugle, certes, leur Saint Patron se nomme Gilbert Montagné (je m’en fous, il ne me lira pas !), né sous le signe zodiacale chinois du labrador. Le plus insultant reste la présence exceptionnelle de la météo sur un nombre très limité de circuits, alors qu’on s’attendait à ce que toutes les pistes soient logées à la même enseigne.

Même constat du côté des bolides. 800, 1000 ? Chez Polyphony Digital, on compte les voitures comme la CFDT compte les manifestants : à la louche, sans virer les doublons. Eviter de doubler les modèles en changeant uniquement le nom aurait été une pratique honnête. Parce que, bouffer de la Yaris à toutes les sauces, voiture que j’adore en vrai, c’est tout de suite moins bandant que de collectionner les modèles de course. Surtout quand on a deux Yaris strictement identiques, mais dont l’une se nomme "Vitz". Je me doute bien que certains modèles ont une appellation différente selon le pays, et plutôt que de prendre de la place sur un Blu-Ray, plus près de craquer que le slip de Guy Carlier, une simple traduction aurait été bienvenue. Aux petits malins que je vois venir et qui me sortiront : "ouais, mais y a un sigle sur la carrosserie de la voiture !", je leur répondrai que sur GT5, ça se nomme "agglomération de pixels". Ou alors, c’est de l’art abstrait 

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