Le Royaume de Ga’hoole : La légende des Gardiens se situe dans la lignée du film éponyme. Originellement, il s’agit d’une série de livres pour enfant, écrite par Kathryn Lasky et, à présent, c’est au joueur de prendre les commandes d’une chouette et de voler de ses propres ailes. Ce genre de jeux à licence, accompagnant la sortie d’un film en salle , est désormais légion, mais pas forcément gage de grande réussite. Le Royaume de Ga’hoole – La légende des Gardiens fait-il exception à la règle ?
Voler dans les plumes
L’histoire se situe en parallèle du déroulement du film de Zack Snyder. Ici vous incarnerez une jeune chouette (au choix parmi 4 espèces distinctes aux caractéristiques différentes) qui se retrouve à l’entrainement pour devenir un gardien du grand arbre de Ga’Hoole. Les héros du film, Soren et ses amis, débarquent pour vous exposer la situation : les sang-purs ont encore frappé, ils continuent d’enlever des hiboux orphelins pour se servir d’eux, et assouvir leur soif de puissance et de conquête. Tous les habitants de Ga’Hoole, vous y compris, allez devoir vous interposer et vous lancer dans vos premières missions mêlant courage et précision.
Le scénario et l’esthétique globale, notamment lors de certaines scènes cinématiques composées de sorte de gravures projetées sur un vieux parchemin, se rapprochent énormément du concept du film et, dans ce cas précis, des graphismes utilisés pour le générique de fin du long métrage. La musique orchestrale et grandiose rappelle elle aussi celle entendue durant le film en 3D. Cette imbrication avec l’œuvre cinématographique permet d’approfondir l’expérience et de se lancer soi-même dans l’aventure, mais malheureusement pour ce soft, le déroulement des événements s’avère complètement confus pour les personnes un tant soit peu étrangères à l’univers des Gardiens ou n’ayant tout simplement pas vu le film. Dommage.
En premier lieu, on apprend à voler (ce qui, soyons clair, constitue pratiquement tout le principe du jeu) et la prise en main n’est pas si évidente que cela de prime abord. On a un peu de difficulté à se diriger et à garder le cap, tout en évitant les obstacles et en battant régulièrement des ailes. Après une première phase où l’on se familiarise -un peu sur le tas- avec la maniabilité, il faut déjà songer aux combats aériens qui se révèlent relativement basiques mais assez spectaculaires.
Au bout de quelques minutes, le jeu procure déjà de bonnes sensations de vol, une liberté de mouvements et une véritable ivresse des hauteurs, ce qui est très appréciable. La prise de vitesse, en passant dans des tourbillons d’airs ou en effectuant une vrille, est, elle aussi grisante et son rendu très correct. Les divers environnements dans lesquels notre chouette progresse se montrent quant à eux relativement variés et convenablement mis en valeur, ce qui apporte également un plus dans l’aventure globale.
Graphiquement ce n’est pas particulièrement joli mais l’ensemble reste accrocheur et la modélisation des chouettes y est plutôt réussie.
à suivre ...