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IMPROBABLE GEEK - Page 7

  • Shadow of The Colossus (PS2, SCEJ)

    Comme il est rare dans le jeu vidéo d’assister en direct à la naissance d’un artiste ! Après son premier jeu Ico, Fumito Ueda, toujours associé à son proche producteur Kenji Kaido, continue d’éclore à la face du monde avec une deuxième œuvre toute aussi troublante. Presque anti-thèse à la générosité orgiaque colorée d’Okami, Shadow of The Colossus fonctionne sur une rigueur conceptuelle et esthétique minérale et prouve que le jeu vidéo peut aussi se suffire de murmures et de bruissements.

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    Tout en donnant à jouer et à ressentir, Shadow s’offre, en plus, le luxe de dialoguer en creux avec les gamers (qui s’étaient plaints de l’absence de Boss dans Ico, ils sont ici servis) et avec la constitution même du jeu vidéo traditionnel sans ménagement tourneboulé et mis face à lui-même. Dans un fascinant étirement du temps, de l’espace et de la matière, la succession de petits riens – un mouvement de tête du cheval, un lézard au milieu d’une plaine, une faille dans la roche, une ruine anodine, un rayon de lumière, des silences habités – conduit à des confrontations concentrant, pendant un bref instant, les derniers soubresauts d’énergie d’un monde en faillite.

    A peine descriptible, le trouble ambivalent provoqué par l’ultime souffle des géants abattus vaillamment, confirme, après Ico, qu’entre les mains d’un artiste créateur, le jeu vidéo est un vecteur d’émotion et d’éveil tout aussi honorable que les 9 arts officiels le précédant.

  • Avis sur Okami

    Un triple choc esthétique, culturel et sensoriel.

    Comment réagir quand un projet usé d’avoir été trop attendu et déjà trop complimenté s’arrache sans effort à la pesanteur imposée pour entraîner le joueur, médusé, dans un monde qu’il n’a jamais visité ? La structure globale et une partie des mécaniques de jeu copient celles des Zelda (la complexité des donjons en moins) mais ne sont qu’hommages et prétextes à développer un imaginaire propre. Le contrôle du loup continue de réjouir après des dizaines d’heures de courses ventre à terre, de nage, de combats malins en temps réels magnifiquement mis en scène.

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    Détouré de coups de fusain instables et colorié à l’encre, à la peinture à l’eau ou aux crayon de couleurs (dérivation « beaux-arts » de l’esthétique papier Canson de Yoshi Island), le monde d’Okami semble en perpétuelle auto création. Capital au jeu et à l’expérience interactive, le méta pinceau mis entre les mains du joueur le fait participer au jaillissement permanent du monde. Les plus beaux coups de brosse refont fleurir dans un feu d’artifices de couleurs sols, fleurs et arbres morts. L’expérience est tellement surprenante que décrire à autrui ne serait-ce qu’un petit élément de gameplay serait lui gâcher un futur plaisir. Les dialogues à l’humour mordant contribuent avec un dégagement fascinant à l’édification du mythe Okami et, n’en doutons guère, à la future panthéonisation de Hideki Kamiya (le responsable des premiers et uniques Devil May Cry, Viewtiful Joe, de Resident Evil 2 et… Okami).

    Tout en se trouvant une identité unique, Okami réussit l’impensable : transcender la PS2 dans son couloir de la mort, capter l’essence des Zelda, provoquer un émerveillement similaire avant d’emmener le joueur incrédule, plus loin peut-être, ailleurs sûrement

  • test du jeu Gran Turismo 5

    Cinq années de développement auront été nécessaires pour venir à bout d’un colosse du jeu vidéo. Gran Turismo 5 peut-il encore prétendre au titre suprême, ou semble-t-il être une supercherie ?

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    Aujourd’hui, Gran Turismo n’est plus la seule licence à proposer une expérience de course proche du réalisme. Microsoft a depuis développé sa propre licence, désormais couronnée de succès avec Forza Motorsport 3. Après cinq ans d’attente depuis Gran Turismo 4, et accessoirement le passage des trois Forza, que peut-on attendre de "The Real Driving Simulator" ? Pour ma part, il m’aura fallu une grosse vingtaine d’heures et quelques péripéties pour me forger un avis, indépendamment des tests déjà parus. Tout d’abord, je tiens à préciser que bien qu’ayant retourné dans tous les sens les trois Forza, j’ai bien évidemment roulé ma bosse sur quasiment tous les Gran Turismo, dont le premier en japonais. Comme tout bon fan de jeux de course qui se respecte, j’attendais donc avec une certaine impatience GT5. C’est donc avec le plus grand bonheur que j’ai déballé mon édition Collector (et non Signature) du soft. Depuis, le monde s’est écroulé. https://www.youtube.com/watch?v=FnQptBMgxsc

    Gran Turismo 5 : chronique d’un gâchis vidéoludique

    Après cinq longues années de développement, ayant occupé des centaines de personnes, coûté des dizaines de milliers de dollars, et généré un buzz médiatique gigantesque, je peux dire que Gran Turismo 5 est un mensonge, une escroquerie.

    Commençons par le contenu, certes plus varié que son concurrent direct, mais dont la qualité laisse globalement à désirer. La simulation japonaise propose en effet les classiques courses sur asphalte, en plus des pistes sur terre ou neige. Les bolides réagissent de manière crédible sur asphalte, ainsi que sur neige, mais sont complètement incontrôlables sur terre. L’impression de conduire un croisement entre un tank et une savonnette n’était par contre pas autant présente sur ce type de revêtement dans les précédents opus. On retrouve les mécanismes déjà éprouvés dans la série, tels que les différents permis à passer, les coupes à thème, et la possibilité de booster son bolide pour évoluer dans la carrière.

    GT5-2.JPGEvoluer ? La carrière prend en compte la gestion de niveaux d’expérience, comme dans Sonic & SEGA All-stars racing , niveaux donnant accès à de nouveaux joujoux à quatre roues, coupes ou évènements spéciaux. De plus, elle propose deux modes bien distincts et pourtant complémentaires : l’A-spec et le B-spec. Dans le premier, on conduit soi-même sa voiture, tandis que le second vous permettra uniquement de manager un pilote. Alors soyons très clair, cette gestion est sommaire, voire anecdotique pour y perdre un nombre conséquent d’heures. Ici, le management se résume à augmenter, baisser ou maintenir le rythme du bourrin bipède quand on ne lui demande pas de dépasser. Bien sûr, le cobaye est soumis à une barre de fatigue mentale et physique qu’il faudra gérer, élément aisément zappable avec l’utilisation d’une caisse surboostée, mais convenante aux prérequis de course. Bref, si l’on s’ennuyait à tourner le volant, avec le mode B-spec on pourra désormais dormir devant la console. La bonne nouvelle, c’est que notre poulain (ou nos poulains si on aime les soirées cagoules et cuir) ne demande pas d’investissement particulier et rapporte de l’argent. Fort heureusement, GT5 regorge de circuits. Il arrive d’avoir une piste en triple exemplaire, à l’endroit, à l’envers, avec une condition climatique/horaire. Comme pour les modèles de voitures, les fans ne seront pas gênés. L’amour rend aveugle, certes, leur Saint Patron se nomme Gilbert Montagné (je m’en fous, il ne me lira pas !), né sous le signe zodiacale chinois du labrador. Le plus insultant reste la présence exceptionnelle de la météo sur un nombre très limité de circuits, alors qu’on s’attendait à ce que toutes les pistes soient logées à la même enseigne.

    Même constat du côté des bolides. 800, 1000 ? Chez Polyphony Digital, on compte les voitures comme la CFDT compte les manifestants : à la louche, sans virer les doublons. Eviter de doubler les modèles en changeant uniquement le nom aurait été une pratique honnête. Parce que, bouffer de la Yaris à toutes les sauces, voiture que j’adore en vrai, c’est tout de suite moins bandant que de collectionner les modèles de course. Surtout quand on a deux Yaris strictement identiques, mais dont l’une se nomme "Vitz". Je me doute bien que certains modèles ont une appellation différente selon le pays, et plutôt que de prendre de la place sur un Blu-Ray, plus près de craquer que le slip de Guy Carlier, une simple traduction aurait été bienvenue. Aux petits malins que je vois venir et qui me sortiront : "ouais, mais y a un sigle sur la carrosserie de la voiture !", je leur répondrai que sur GT5, ça se nomme "agglomération de pixels". Ou alors, c’est de l’art abstrait 

  • test du jeu Batman Arkham City

    Bienvenue dans le nouveau quartier de haute sécurité pour tous les voyous, les gangsters et les psychopathes les plus dangereux de Gotham City. Deux ans après la sortie de Batman Arkham Asylum, qui m’avais tout simplement transcendé, une seule question me tarauder l’esprit : ce second opus est-il digne de s’appeler successeur ?

    Scénaristiquement parlant, le jeu révèle son lot de surprise et de drame en tout genre, ce dernier étant dans l’ensemble réussis, mais mal maitrisé. On regretta notamment la cacophonie et l’ambiguïté que celui-ci pourrait apporter en démultipliant les apparitions notoires ou passagères de certains protagonistes. Effectivement, on ne pourra que ressentir une légère crispation et une impression d’inachevé dans ce genre de situation.

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    gameplay de Batman Arkham City

    Niveau gameplay, Batman se veut des plus intuitifs au possible, ce dernier reprenant les bases de son ainée, mais de façon plus simplifiée. Ainsi, il permettra aux anciens de retrouver leurs marques qu’ils avaient acquises dans cet univers sans pour autant délaisser les nouveaux venues. En autre, on pourra noter que le jeu s’avère toujours aussi fluide et limpide durant les phases de combat, même si ces dernières s’avèrent quelque peu répétitif. Le chevalier noir aura à sa disposition bon nombre de gadgets pour venir à bout des situations les plus délicates. On retrouvera une fois de plus, les armes qui caractérisent aux mieux notre héros, mais aussi son lot de nouveautés. Effectivement, hormis les nouveaux jouets de Batou, comme l’appel si bien le Joker, on notera un système de level up, certes on ne peut plus classiques mais efficaces. Ce dernier, vous permettra de répartir vos points de compétence comme bon vous semble dans le but de débloquer de nouveaux coups et améliorations diverses à votre chevalier. Par ailleurs, cet élément s’avéra au combien essentiel à votre survie, l’intelligence artificielle générale ayant était revue à la hausse, les ennemis comme les boss, occupant maintenant une place récurrente, ne vous ferons pas de cadeaux. Parlons des boss justement, ces derniers s’avèreront beaucoup plus nombreux et imposants que leurs comparses de l’asile, certains d’entre eux mettrons vos nerfs à vif notamment dans des difficultés avancées.

    La bande sonore s’avère être une entité à part entière du jeu, je pousserai même le vice en allant jusqu’à dire qu’elle ait un personnage à-elle seule. Transcendante, enivrante et magistrale voilà ce qui pourrait définir au mieux la musique de ce Batman. Quant aux doublages, choses plutôt rares de nos jours, je le trouve dans l’ensemble assez réussis et fidèle à l’univers. Une excellente nouvelle pour les fans et les novices du genre, le jeu n’en ai que plus immersive.

    La patte visuelle du soft et agréable à l’oeil et colle parfaitement à l’ambiance très sombre de Gotham. La ville s’avère être fidèle au possible en nous livrant des lieux emblématiques, que l’on reconnaitra sans mal. On notera néanmoins quelques petits problèmes de textures, les sols et certains murs sont quelque peu pixelisés. Quant à la modélisation des personnages, elle ait dans l’ensemble assez réussite même si certains d’entre eux -je pense notamment à l’introduction où vous incarnez Bruce Wayne- parait quelque peu carré.

    Question durée de vie, le jeu reste des plus correct en nous proposant une douzaine d’heures de jeu pour voir le bout de l’aventure principale. Ajouter à ça les défis de Nigma et la new game + qui vous octroiera bon nombre d’heures sup. Un peu comme avec FABLE the Journey ... Par ailleurs, pour les chasseurs de trophées vous trouverez le guide complet et détaillées de chaque action à réaliser pour les glaner : Guide des trophées. Autre nouveauté au programme et non négociable à mon sens, vous pourrez dorénavant accomplir des quêtes annexes, ce qui avouons le, manqué cruellement au premier jeu du nom. Même si ces dernières s’avéreront facultatifs, elles mettront un point d’honneur sur diverses intrigues mettant en scènes des personnages plus ou moins charismatiques de la série vous permettant ainsi de cerner un peu mieux l’ambiance et l’univers propres à chacun, en l’occurence si vous n’avez pas suivi les comics.

    En conclusion

    vous l’aurez compris Batman Arkham City marche dans la lignée de son homologue en nous proposons un excellent jeu qui pallie les défauts de son ainée, mais qui n’en pas pour autant exempt. Il reste néanmoins malgré cela un excellent divertissement à la porter des fans et des novices en la matière [...] surtout en cette période ou un peu de gaieté et de héros ne font pas de mal.

     

  • tets du jeu sur Iphone : Zenonia 3

     

    Depuis des temps immémoriaux, votre serviteur se faisait régulièrement vanner et traiter de « Laroisse l’ancien » par le perfide BOB, en raison de mon non moins ancien téléphone portable. Mais ces temps sont désormais révolus, car j’ai récemment fait l’acquisition d’un Iphone 4S pour entrer de pleins pieds dans la vie 2.0. Après avoir résisté quelques temps devant l’impressionnante ludothèque proposée par l’App Store, j’ai finalement craqué pour Zenonia 3. Alors, l’Iphone praviendra-t-il à me faire oublier toutes mes consoles ? Pas si sûr…

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    Zenonia 3 sous Iphone

    Et oui, je suis finalement rentré dans le rang et comme tout le monde (ou plutôt comme tout le monde qui a de l’argent en trop à balancer dans un téléphone), je me suis fait un petit plaisir en m’achetant un Iphone. Je ne vais pas ici m’extasier devant les nombreuses possibilités offertes par la machine de combat d’Apple, ni tenter la comparaison avec mon ancien téléphone, d’autres ont déjà fait cela beaucoup mieux que moi. Je regretterai juste mon bon vieux Serpent, et la robustesse de mon honorable Samsung SGH-M110 que je pouvais balancer contre les murs sans lui faire la moindre égratignure (un jour, j’ai même joué au foot avec… et je me suis fait mal aux arpions).


    Après quelques minauderies d’usage (« Non les vrais jeux c’est sur console, à la limite sur PC… mais sur un téléphone, faut pas déconner… »), je me jette comme un mort de faim sur l’App Store… et je me noie littéralement dans les abysses des classements et me sens écrasé sous les mégatonnes de jeux proposés : des tout mignons, des tout moches, des tout gratuits (qui font palpiter mon portefeuille d’auvergnat), des super reuch qu’on dirait qu’ils sont faits en or massif… La ludothèque est tellement vaste qu’elle en devient presque déroutante voire  désarmante. Surtout que le buzz sur les jeux sur Iphone (ou sur smartphone Androïd, si, si, ça existe… je connais des gens qui ont ça, c’est pas les plus malins de l’équipe, mais ça existe), ce buzz donc ne se fait pas comme pour les jeux vidéo sur console ou sur PC. Il y en a un qui sort du lot de temps en temps, genre Angry Birds, mais pour le reste c’est quand même plus confidentiel. En plus, en tant que gros radin de base, j’ai des vertiges et des éblouissements à l’idée de dépenser ne serait-ce que 0.79 € pour une daubasse que je balancerai dès l’écran de chargement. Ne me restait donc plus qu’une solution !

    La solution de dernier recours
    Avant de me ranger à cette solution, j’ai tout tourné dans ma tête. Je savais que j’étais vraiment sur la ligne jaune, qu’il y aurait un avant et un après, que je ne serais peut-être plus le même joueur… Oui, je le confesse humblement devant vous, chers gamers… je suis allé consulter le Hit-Parade Iphone de jeuxvideo.com et de jeux.hxc-metal.net


    Plus sérieusement, j’ai eu beau critiquer à plusieurs reprises ces site, ils sont leaders indétronables du jeux vidéo sur internet non sans raison. Les informations qui y sont présentées sont quasiment encyclopédiques. Et même si le quantitatif prime parfois sur le qualitatif, le contenu est et restera pendant longtemps sans commune mesure avec ce que peuvent proposer les autres sites du secteur.


    Me voilà donc en train d’arpenter ce petit hit-parade Iphone très fourni, me délectant à l’avance de toutes les petites merveilles que je vais pouvoir télécharger pour presque rien. A part quelques portages de jeux très connus, aucun des titres qui s’affichent sur mon écran ne trouve d’écho en moi. Je me rends à l’évidence que je suis la reine des noobs dans le monde du jeu sur smartphone et qu’il faut que j’apprenne à vivre avec ça. Pour choisir le premier jeu que je vais m’offrir, j’opte pour la technique classique du novice qui veut se la jouer tout seul et pas passer pour un blaireau : on prend le jeu qui a un titre qui claque et une belle illustration. Et c’est donc comme ça que je me retrouve en train de regarder fébrilement sur mon Iphone la barre de téléchargement de… Zenonia 3. Je me suis dit qu’avec un nom comme ça (bien pourri, faut quand même l’admettre), avoir réussi à en faire déjà deux et que ça se soit suffisamment vendu pour en faire un troisième, le jeu doit être putain de bien.